VIGNETTES CLINIQUES
1. Hypertension artérielle préexistante au 1er trimestre
Justine est connue pour faire de l’hypertension depuis maintenant 2 ans. Ses valeurs étaient de 130-135/95 mm Hg.
Son médecin a effectué un questionnaire et un examen détaillé à la recherche de causes secondaires.
Ensuite, Justine a complété un bilan de base comme recommandé dans le Guide de pratique clinique d’Hypertension Canada.
Son médecin avait conclu à une hypertension essentielle sans atteinte des organes cibles.
Dans les mois suivants le diagnostic, Justine a diminué sa consommation de sel. Elle est plus active et marche 30 minutes tous les jours. Après discussion avec son médecin, elle a débuté un antihypertenseur compatible avec une grossesse à venir.
Justine n’a pas d’autres antécédents médicaux ni chirurgicaux. Son IMC est à 29. Elle est née prématurément à 34 semaines avec un petit poids de naissance, car sa mère avait fait une prééclampsie à sa première grossesse. Elle fume 10 cigarettes par jour (en diminution depuis la grossesse), ne prend pas d’alcool, ni de drogue, ni produits dérivés du cannabis.
Ce jour, Justine va bien outre des nausées du 1er trimestre.
À l’examen physique, la PA est mesurée au bras droit en position assise avec le sphygmomanomètre de la clinique et un brassard de taille approprié. Les mesures de PA sont successivement 140/90, 134/90 puis 130/88 mm Hg.
Le pouls est à 76/min. Le poids est de 80 kg (prégrossesse : 79 kg) et la taille à 1,65 m.
L’examen du cou et des poumons est normal. Le souffle cardiaque éjectionnel systolique entendu est normal en grossesse. À l’abdomen, il n’y a pas de souffle ni d’évidence d’hépatosplénomégalie et l’utérus n’est pas palpable. Les membres inférieurs sont sans particularité. Les réflexes ostéotendineux sont normaux à 2+.
QUESTIONS ET CHOIX DE RÉPONSES
a) HTA préexistante (chronique)
b) HTA gestationnelle
c) Prééclampsie
d) HTA secondaire à l’hyperaldostéronisme en grossesse
a) Antécédent familial de prééclampsie
b) Présence d’embonpoint
c) Primiparité
d) Tabagisme actif
Note : le tabagisme est associé à une restriction de la croissance foetale. Les autres facteurs énumérés sont parmi ceux qui augmentent le risque de prééclampsie
a) Nifédipine (bloquant calcique)
b) Chlorthalidone (diurétique apparenté aux thiazidiques)
c) Spironolactone (diurétique antagoniste des récepteurs minéralocorticoïdes)
d) Périndopril (IECA)
Posologie des agents les plus couramment utilisés pour la prise en charge d’une pression artérielle
Agent | Posologie | Commentaires | ||
---|---|---|---|---|
Méthyldopa | 250-500 mg par voie orale de 2 à 4 fois par jour (max. : 2 500 mg/j) | Il n’existe aucune donnée probante à l’appui d’une dose d’attaque de méthyldopa | ||
Labétalol | 100-400 mg par voie orale 2 ou 3 fois par jour (max. : 1 200 mg/j) |
Certains experts recommandent une dose de départ de 200 mg par voie orale deux fois par jour | ||
Nifédipine* | Préparation à libération prolongée (XL, ER) 20-60 mg par voie orale par jour (max. : 120 mg/j) |
Il faut prendre soin de d’assurer que le bon type de nifédipine a été prescrit, de façon à éviter la confusion entre la préparation XL ou ER et les capsules |
XL – ER : libération prolongée
a) 80 mm Hg
b) 85 mm Hg
c) 90 mm Hg
d) 95 mm Hg
Note : à la lumière de l’étude CHIPS (Control of Hypertension in Pregnancy Study) qui a comparé une PA diastolique cible de 85 vs 100 mm Hg chez une population de patientes présentant une HTA préexistante ou une HTA gestationnelle, la cible proposée est de 85 mm Hg (et garder la PA systolique de moins de 160 mm Hg).
a) Mesure de l’albumine sérique
b) Mesure du calcium urinaire
c) Mesure de la protéinurie
d) Mesure de la TSH
Note : le bilan de base « restreint » pour la mère lors de la première évaluation pour HTA en grossesse inclut formule sanguine complète (FSC), créatinine, bilan hépatique, analyse d’urine et protéinurie.
a) Aspirine à faible dose
b) Activité physique
c) Apport suffisant de calcium
d) Toutes ces réponses