Depuis toujours, on retrouve dans la littérature des études relatant l’importance du contrôle de la TA sur la mortalité-morbidité cardiovasculaire. Cependant, on ne s’entend pas à savoir si c’est la systolique, la diastolique ou bien la différentielle (pression pulsatile) qui a le plus d’impact sur les organes cibles.
Pastor-Barriuso et ses collègues ont tenté de régler la question par une étude prospective, incluant 7830 adultes âgés de 30 à 74 ans et sans maladie cardiovasculaire apparente pour lesquels la TA était mesurée.
On retrouve 1588 décès dont 582 par maladie cardiovasculaire. La TA systolique démontre une relation linéaire avec la mortalité cardiovasculaire de toute cause tant chez les jeunes que les plus âgés. LA TA diastolique a un impact différent selon l’âge : une courbe avec aplatissement initial suivi d’une augmentation du risque chez les jeunes alors que l’on retrouve une courbe en J chez les plus vieux. La pression pulsatile quant à elle était associée avec une variation du risque selon l’âge et des valeurs de TA.
On retrouve donc une association forte entre la mortalité cardiovasculaire et l’HTA systolique mais la TA diastolique n’est pas négligeable Jusque là, rient de nouveau. Cependant, il semble que la pression pulsatile ne soit pas encore un outil de travail utile dans l’évaluation du risque cardiovasculaire.
Jovette Morin, MD, FRCPC
Luc Lanthier, MD, MSC, FRCPC
Références:
Pastor-Barriuso R, Banegas JR, Damián J et coll. Systolic Blood Pressure, Diastolic Blood Pressure, and Pulse Pressure: An Evaluation of Their Joint Effect on Mortality. Ann Intern Med 2003 ; 139 : 731-39.< Veuillez noter que le contenu de cet éditorial reflète l’opinion de son ou de ses auteurs.