L’étude CARDIA, de Yan et coll1, a tenté d’évaluer les facteurs psychosociaux qui influencent la tension. Ce sont 3308 adultes qui furent suivi de 1985 jusqu’en 2000 dans 4 centres américains. Après 15 ans d’évolution, l’incidence d’HTA (TA de plus de 140/90) était de 15 %. Ce sont les gens les plus impatients et les plus hostiles qui seraient d’avantage à risque de développer de l’hypertension. Les autres facteurs étudiés, tels l’anxiété, la dépression et la compétitivité n’auraient pas d’impact.
Dans la seconde étude, Hardy2 s’est intéressé à notre potentiel d’hypertendu dès notre naissance selon notre poids. Un échantillon de 3634 personnes inclue dans une cohorte depuis 1946 en Angleterre fut analysé. La TA de ce groupe fut mesurée à différents moments dont à l’âge de 36,43 et 53 ans. Que l’on soit une femme ou un homme, on retrouve une corrélation négative constante entre le poids à la naissance et la TA systolique entre l’âge de 36 et 53 ans. Un poids plus élevé à la naissance amène une certaine protection, par exemple un poids supérieur de 1 kg minimise l’élévation de la TA de 0,4 mmHg chaque décade. Il n’y aurait aucun impact sur la TA diastolique. Par la suite, l’IMC serait un déterminant majeur dans le contrôle de la TA.
Jovette Morin, MD, FRCPC
Luc Lanthier, MD, MSC, FRCPC
Références:
1 Yan LL, Liu K, Matthews KA et coll. Psychosocial Factors and Risk of Hypertension: The Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA) Study AMA 2003 ; 290 : 2138-48.
2 Hardy R, Kuh D, Langenberg C et coll. Birthweight, childhood social class, and change in adult blood pressure in the 1946 British birth cohort. Lancet 2003 ; 362 : 1178-83.
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