L’étude LIFE (Losartan Intervention For End points reductions) a fait l’objet de plusieurs présentations au cours de la 17ième réunion annuelle de l’ASH.
Les résultats pour le sous-groupe des sujets ayant de l’HTA systolique isolée furent présentés. La TA initiale des 2 groupes étudiés (losartan vs atenolol) était similaire tant au début de l’étude (174/83 mmHg) qu’à la fin (146/74 mmHg). Malgré ce traitement peu agressif de l’hypertension, on note une diminution des issus primaires combinés de 36 % supérieure dans le groupe losartan avec un p ajusté de 0,051et de chacun des issus primaires pris individuellement : mortalité cardio-vasculaire – 46 %, AVC – 40 %, infarctus du myocarde fatal ou non fatal – 13 % et la survenue de diabète mellitus – 38 %. Il semble donc que le losartan soit supérieur au traitement conventionnel de l’HTA même dans le sous-groupe d’HTA systolique isolée.
Une analyse des résultats selon la race a également eu lieu. On y comparait entre autre les noirs américains aux caucasiens. Cette fois-ci, les 2 groupes étudiés, bien que similaires en ce qui concerne la valeur de TA et la masse du VG, n’étaient pas comparables pour l’âge (4 ans de différence entre les 2 groupes), la distribution entre les sexes et le nombre de sédentaires. Les résultats, malgré la disparité des 2 groupes, démontrent cette fois-ci un net avantage pour le groupe des noirs américains traités avec aténolol par rapport au losartan. En effet, la diminution du risque cardio-vasculaire était équivalente à celle retrouvée avec le losartan chez les caucasiens. Les résultats définitifs restent à venir mais il semblerait que l’effet protecteur du losartan ne soit pas le même chez tous, tout dépendant de la couleur de notre peau.
Jovette Morin, md, FRCPC
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