Bonne nouvelle pour la profession médicale : l’ingestion de café n’est pas un facteur de risque important pour le développement de l’HTA ! En effet, une cohorte de 1017 étudiants en médecine ayant gradués entre 1948 et 1964 à Johns Hopkins ont été suivi sur une période de 33 ans en moyenne. L’apport en café et l’incidence d’HTA ont ainsi pu être étudié.
Il en ressort que la consommation d’une tasse de café par jour augmente la TA systolique de 0,19 mmHg et la TA diastolique de 0,27 mmHg. En comparant avec les non consommateurs au départ de l’étude, les consommateurs de café ont une plus grande incidence d’HTA (18,8 % versus 28,3 %, p = 0,03). Le risque de développer une HTA chez les consommateurs de plus de 5 cafés/jour au départ était de 1,35 (0,87-2,08) et durant le suivi de 1,60 (1,06-2,40), mais cette différence n’étaient plus significative après ajustement pour divers variables (IMC, tabac, alcool, activité physique).
Il semble donc que la consommation de café n’augmente que très légèrement la TA et que cela ne joue qu’un rôle mineur dans le risque de développer une HTA.
Luc Lanthier, md, MSc, FRCPC
Références:
Klag MJ, Wang NY, Meoni LA et coll. The Johns Hopkins Precursors Study. Arch Intern Med 2002 ; 162 : 657-62.