INTRODUCTION
Cette foire aux questions est le fruit d’une collaboration entre différents professionnels de la santé : médecins, pharmaciens, infirmières, nutritionnistes-diététistes, kinésiologues et psychologues. Elle a pour objectif d’informer les personnes hypertendues et leurs familles afin de faciliter la prise en charge de l’hypertension artérielle. Elle est un complément à l’information et aux conseils déjà transmis par les différents professionnels avec lesquels les patients interagissent. Elle ne saurait se substituer à ceux-ci. En effet, elle présente de l’information d’une façon générale et ne saurait aider les patients à répondre à des questions très personnelles. Les professionnels de la santé impliqués sont mieux placés pour interpréter les connaissances et les appliquer à la condition de santé de chacun.
QU’EST-CE QUE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE?
Au Canada, un adulte sur 5 est atteint d’hypertension artérielle. Le risque de développer une hypertension artérielle augmente avec l’âge de sorte qu’environ 50 % des hommes ou des femmes âgés de soixante-cinq ans sont hypertendus.
La pression artérielle est produite par l’interaction entre les battements du coeur et les artères. La pression artérielle dont on parle le plus souvent en médecine, est celle qu’on mesure au niveau des bras. La pression systolique est la plus élevée tandis que la pression diastolique est la plus basse des deux mesures.
Il faut utiliser un équipement adéquat dans un environnement propice et observer les règles concernant la technique.
Voici un aide-mémoire sur la mesure de la pression artérielle que vous pouvez télécharger.
Nous recommandons l’utilisation d’appareils automatiques pour l’auto-mesure de la pression artérielle à domicile. Cependant la qualité des appareils d’auto-mesure disponibles peut être très inégale. Afin d’obtenir une mesure de qualité, un organisme reconnu doit avoir approuvé l’appareil. La Coalition canadienne pour la prévention et le contrôle de l’hypertension a approuvé un logo qui confirme que les appareils sont précis et conformes aux normes internationales.
Votre médecin sera heureux de regarder avec vous le relevé de vos pressions artérielles. Voici un exemple de relevé que vous pouvez télécharger, avec consignes pour calculer la moyenne d’une semaine avant votre rendez-vous avec votre médecin.
Inscrire aussi toute situation susceptible d’influencer la pression comme des malaises, une mauvaise nouvelle, un effort physique, etc.
La MAPA s’effectue à l’aide d’un appareil comprenant un brassard gonflable placé au bras et abouté à un boîtier renfermant des piles et un système qui enregistre les mesures de pression. La fréquence des prises de la pression artérielle (aux 20 à 60 minutes ) est programmée par un ordinateur qui analysera également les données enregistrées. Le patient devra poursuivre ses activités usuelles pendant une journée normale au travail et à la maison tout en gardant son bras immobile lors des prises de pression.
Les cibles de pression ne semblent pas atteintes malgré un traitement approprié.
Certains symptômes suggèrent une diminution excessive de la pression artérielle.
Les mesures effectuées au bureau du médecin présentent une variabilité importante.
Les mesures effectuées au bureau du médecin et celles effectuées par auto-mesure sont discordantes.
Une pression artérielle normale est une pression artérielle dont le chiffre supérieur, la pression systolique, est de moins de 130 mm Hg et le chiffre inférieur, la pression diastolique est de moins de 85 mm Hg lors de la mesure par un professionnel de la santé.
Des chiffres de pression artérielle systolique se situant entre 130-139 mm Hg ou de pression diastolique se situant entre 85-89 mm Hg sont des pressions artérielles dites dans la normale élevée.
L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle de 140/90 mm Hg et plus. Au-delà de ces chiffres de pression artérielle, le risque de complications augmente progressivement.
Chez les patients diabétiques, l’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle de 130/80 mm Hg et plus.
La gravité de l’hypertension artérielle n’est pas seulement attribuable aux chiffres de pression artérielle mais aussi à la présence d’autres facteurs de risque ou de complications. Les facteurs de risque cardiovasculaire doivent être pris en considération pour évaluer le vrai risque d’une pression artérielle élevée : le taux de cholestérol, le tabagisme, le diabète, l’âge et le sexe. Les patients qui ont déjà une atteinte des vaisseaux du coeur, du cerveau ou des reins sont les plus à risque. Votre médecin peut vous aider à déterminer votre niveau de risque.
En plus d’un questionnaire complet sur l’histoire de votre hypertension, sur vos antécédents personnels et familiaux et d’un examen physique, votre médecin complétera l’évaluation par des examens de laboratoire destinés à :
Vérifier si l’hypertension a atteint certains organes,
Déceler des facteurs de risque pouvant aggraver votre maladie,
Trouver des causes (autres qu’héréditaires) à votre hypertension.
L’hypertension artérielle augmente le risque de présenter un événement cardiovasculaire comme un infarctus du myocarde (crise cardiaque) ou un accident vasculaire cérébral (paralysie due à un caillot ou à un saignement au cerveau). Environ 50 % des maladies cardiovasculaires sont attribuables, en partie ou en totalité, à l’hypertension artérielle. L’hypertension artérielle contribue également au développement de l’insuffisance rénale (diminution de la fonction d’excrétion des reins), de la démence (troubles de la mémoire et du fonctionnement cognitif) et de certains troubles du rythme cardiaque. Par ailleurs, le risque relié à l’hypertension artérielle, augmente en présence d’autres facteurs de risques comme le diabète, l’hypercholestérolémie et le tabagisme.
Bien que l’hypertension artérielle ne donne pas habituellement de malaises, certains patients pourront ressentir des maux de tête et d’autres se plaindront d’essoufflement à l’effort léger. En réduisant la pression artérielle, on diminuera éventuellement les maux de tête et l’essoufflement s’ils sont vraiment en rapport avec l’hypertension.
Cependant, le principal bénéfice du traitement de l’hypertension artérielle réside dans la diminution des complications. On estime que l’on peut réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (paralysie) de 40 %, le risque d’infarctus (crise cardiaque) de 15 % et d’insuffisance cardiaque de 50 % chez les gens de moins de 60 ans. Chez les hypertendus de plus de 60 ans, les bénéfices peuvent être encore plus grands.
Par ailleurs, le traitement énergique de l’hypertension, réduit la vitesse à laquelle la fonction rénale se détériore et peut empêcher le recours au traitement de dialyse (rein artificiel). De plus, les résultats de certaines études ont suggéré que le traitement de l’hypertension pouvait peut-être diminuer le risque de démence.
AUTRES FACTEURS DE RISQUE…
L’hypertension artérielle est fréquemment associée au diabète. Cette association augmente de façon marquée, non seulement le risque de complications cardiovasculaires au coeur, au cerveau et aux artères, mais aussi le risque de complications aux yeux et aux reins.
En effet, l’hypertension et le diabète sont les principales causes d’insuffisance rénale (diminution de la fonction d’excrétion des reins) et d’entrée en dialyse (rein artificiel). Il est donc important chez les diabétiques de diagnostiquer de façon précoce l’hypertension et toute atteinte des reins afin d’instaurer un traitement efficace. Si vous êtes diabétique, votre médecin pourrait recommander une cible de pression inférieure à 135/85 mm Hg.
HABITUDES DE VIE – ALIMENTATION – ACTIVITÉ PHYSIQUE – MOTIVATION ET ÉTAT D’ESPRIT…
Certaines habitudes de vie ont un impact sur le risque de développer l’hypertension ou sur la sévérité de l’élévation de la pression artérielle. Ces facteurs de risque modifiables sont principalement un manque d’activité physique (sédentarité), un excès de poids corporel, une consommation excessive d’alcool et de sel, ainsi que le tabagisme. Plus vous accumulez de facteurs de risque, plus vos risques de développer de l’hypertension et des complications cardiovasculaires sont grands.
La modification des habitudes de vie peut éviter à certaines personnes de prendre des médicaments antihypertenseurs, peut permettre à d’autres de diminuer le nombre et la dose des médicaments qui contrôlent actuellement leur pression artérielle ou, tout au moins, aider une majorité de gens à atteindre les valeurs cible.
Maintenir un poids santé ou favoriser une perte de poids raisonnable
Choisir des aliments commerciaux réduits en sel
Limiter la fréquentation des restaurants (fast food et autres…)
Restreindre l’apport en alcool
S’assurer d’un apport régulier en fruits et en légumes
Choisir des viandes maigres, incluant plusieurs repas de poisson par semaine
Choisir des produits laitiers faibles en gras et des produits céréaliers à grains entiers
Le régime DASH est une approche alimentaire efficace pour réduire la pression artérielle, proposée à la lumière des résultats favorables de recherches cliniques. Ce plan alimentaire propose un apport quotidien de fruits et de légumes (8-10 portions/jour), des produits laitiers à faible teneur en matières grasses, quelques portions de viandes maigres et très peu de sucreries, tout en étant faible en sel. Il s’apparente aux recommandations du Guide Alimentaire Canadien.
Le poids santé, se mesure par l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Il se définit par la formule: Poids (kg) /Taille (m)2. Dans l’intervalle d’IMC 18.5 et 24.9, le poids santé est atteint. De 25 à 29, on parle d’embonpoint et au-dessus de 30, d’obésité. Il n’est pas toujours facile et même possible d’atteindre notre poids santé. Fait encourageant, une perte de 10 % du poids actuel permet d’améliorer les facteurs de risque comme l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète et bien d’autres, même si le poids santé n’est pas atteint.
Afin de favoriser une perte de poids progressive et durable, il s’agit de manger plus sainement et de compléter notre quotidien d’activités physiques régulières.
Par manger sainement, on entend faire des choix moins gras, moins sucrés, en choisissant des aliments qui offrent une grande valeur nutritive et une plus faible densité calorique. L’assiette équilibrée, composée pour sa moitié de légumes, du quart de produits céréaliers à grains entiers et l’autre quart de viandes maigres est une façon facile de s’assurer d’un repas équilibré. Il faut aussi réviser nos habitudes alimentaires actuelles, en réduisant la fréquence des repas pris à l’extérieur, des desserts sucrés, des breuvages et des collations souvent peu nutritifs que nous choisissons.
Il est préférable de ne pas tout changer en même temps mais d’y aller à petits pas. On voit souvent trop gros, ça nous décourage, on abandonne ou on reporte au lendemain. Pourtant, ce sont les petits pas qui nous motivent à vouloir maintenir de bonnes habitudes à long terme parce que ça ne demande pas un effort surhumain.
Demandez-vous: « Aujourd’hui, quel petit pas puis-je réalistement faire (en alimentation, en activité physique et/ou dans mon bien-être émotionnel)? ».
Aujourd’hui, peut-être que ce sera de miser sur deux collations saines, de monter les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur et de mettre le cellulaire à « off’ » une quinzaine de minutes, question de respirer un peu?
En vous levant le matin, prenez l’habitude de vous demander quels petits pas vous pouvez faire dans la journée pour améliorer vos habitudes de vie. De cette façon, vous commencez à améliorer votre santé tout en prenant conscience de ce qui est réaliste d’inclure dans votre horaire du jour.
Quand on souhaite adopter (ou reprendre) de bonnes habitudes, il faut se préparer à modifier notre environnement pour se faciliter la tâche.
Voici quelques suggestions :
1. J’organise mon horaire en prévision du changement.
2. Je m’y prépare activement (je collecte le matériel, l’information, je change mes habitudes…).
3. J’entrevois déjà les hauts et les bas (je risque d’avoir de la difficulté quand…).
4. J’identifie déjà des stratégies si je vois que je commence à me décourager (je vais faire …si je vois que je commence à me décourager).
5. Je prépare mon entourage à ce que je vais entreprendre et je leur dis concrètement comment ils peuvent m’encourager.
6. J’écris sur une feuille des pensées aidantes du genre : « Je progresse pas à pas et j’ai tout en moi pour réussir, à mon rythme », etc.
7. Je trouve des activités qui vont remplacer ma mauvaise habitude afin que ce soit moins difficile de changer.
8. Je divise mes objectifs en petites étapes : Ce n’est pas juste de perdre 10 livres en 6 mois mais de planifier des étapes à chaque semaine et de se récompenser à chaque semaine pour les efforts fournis.
9. Je me rappelle que cette démarche est un processus et non une destination et j’y vais pas à pas.
Quand on relaxe, ce n’est pas juste dans notre tête qu’on se détend. En effet, les études démontrent que le fait de relaxer engendre aussi des changements physiques : diminution de la pression artérielle, meilleur sommeil, amélioration des fonctions immunitaires, diminution des tensions musculaires et de la douleur, etc.
Pour relaxer, voici quelques brèves suggestions :
L’idée du « stop » : dans le courant d’une journée, arrêtez-vous et observez-vous. Comment la tension nerveuse se traduit chez moi? : mon cou est-il raide? ma mâchoire est-elle crispée? mes épaules sont-elles tendues? j’ai mal au dos ou à la tête…?
Le simple fait de s’observer sans jugement permet déjà une amélioration de la situation. Prenez le temps de simplement détendre la partie contractée en relâchant les muscles (ex.: en abaissant mes épaules, en desserrant ma mâchoire, en faisant quelques rotations de la tête).
La pause respiration : dans le tourbillon de la vie, nous oublions souvent une chose essentielle…. de respirer! Chaque jour, prenez le temps de vous arrêter et de prendre conscience de votre respiration. Prenez le temps de respirer lentement, profondément et calmement.
Se parler, ça détend! : certaines paroles intérieures que l’on appelle aussi des affirmations peuvent procurer un effet de bien-être. Pensez à des phrases que vous pourriez répéter souvent afin de vous détendre (et pour diminuer la place que l’on donne à toutes ces paroles intérieures négatives qu’on peut se dire dans une journée). Faites votre propre liste ou utilisez celles-ci : Ici et maintenant, je me sens calme et détendu. Mon esprit et mon corps sont calmes. J’inspire la détente, j’expire la tension.
Imaginer, rêvasser, c’est relaxant! : vous pouvez imaginer vos moments de détente et vous serez surpris de voir comment ça relaxe; c’est ce qu’on appelle la visualisation. Cela fait appel à votre créativité.
Pour certaines personnes, s’imaginer la mer est relaxant; pour d’autres, c’est de s’imaginer dans une forêt ou voir des montagnes. Pensez à ce qui vous relaxe et imaginez toutes les sensations associées à cette expérience (couleurs, sons, odeurs, sensations). Très souvent, on a le choix : soit qu’on laisse la place aux pensées négatives, stressantes et souvent irréalistes, soit qu’on trouve des moyens (comme la relaxation, la visualisation ou les affirmations) pour laisser à la place à des pensées plus réalistes qui nous apaisent et nous permettent de continuer notre chemin…
Il faut savoir que la motivation, c’est quelque chose qui fluctue au fil du temps. C’est tout à fait normal de se sentir essoufflés par moments. La différence entre ceux qui persévèrent et ceux qui rechutent, c’est l’attitude et le fait de s’être préparés afin de mieux affronter les fluctuations de motivation. Quand on se connaît, qu’on sait qu’il y aura des périodes creuses et qu’on détermine d’avance des stratégies pour se garder motivé, on a beaucoup plus de chance de maintenir nos bonnes habitudes que quelqu’un qui se dit : « Oh, ça y est, je n’ai pas de volonté. J’échoue toujours. Je ne réussirai jamais ».
Voici quelques stratégies pour mettre toutes les chances de votre côté :
Établir des objectifs réalistes qui nous touchent. – Pour conserver une bonne motivation, il est important de se fixer au départ des objectifs réalistes qui ne sont pas déterminés par d’autres mais qui nous touchent personnellement. Il faut donc choisir de petits défis afin de pouvoir vivre des succès. Petits défis personnels = meilleure motivation = plus de succès.
S’investir progressivement. – Pas la perfection, mais plutôt la progression! Cette affirmation est importante puisqu’elle laisse place à l’erreur. Peu importe le chemin que nous prenons, l’important est de se diriger vers notre but à partir de son vécu personnel, peu importe d’où on vient et du bagage que l’on porte.
S’imaginer là où vous voulez vous rendre. – Afin de nous aider à faire les efforts et les sacrifices nécessaires pour rencontrer nos objectifs, il peut être très motivant de s’imaginer atteindre notre objectif. Par exemple, si un de vos objectifs est de courir 5 km, vous devez imaginer la joie, la sensation physique et psychologique de réaliser cet objectif. Où cela se passe t-il? Comment est votre plaisir à l’arrivée? Fait-il soleil? Comment êtes vous habillé –
La visualisation vous aidera à atteindre vos objectifs non seulement car elle procure un grand bien être intérieur, mais aussi car elle vous aide à réaliser que c’est possible et vous aide à faire les bons choix au quotidien.
Porter attention à son discours intérieur. – Est-ce que cela va vraiment fonctionner? – Est-ce vraiment essentiel à ma santé? – N’est-il pas déjà trop tard pour faire quoi que ce soit? – J’ai l’impression que cela demande un grand changement pour qu’il y ait un résultat concret. – Je n’y arriverai jamais! Ces phrases reflètent bien l’état d’ambivalence et le dialogue négatif qui survient inévitablement un moment donné durant le processus de changement. Bien sûr, cela affecte notre motivation. Il faut donc porter attention à ce discours interne et aussi se rappeler les raisons profondes qui ont motivé notre changement de comportement.
Se rappeler que l’important ce n’est pas la destination, mais la valorisation dans le processus. – Autrement dit, si vous ne trouvez pas de plaisir ou de valorisation sur le chemin qui vous rend lentement à votre destination, votre motivation va s’éteindre rapidement! Il faut trouver des moyens pour être heureux maintenant, non pas seulement quand vous aurez atteint votre poids santé, pour ne donner qu’un exemple.
Agir aujourd’hui et maintenant.- Le manque de motivation représente l’une des excuses les plus fréquentes que l’on se donne pour ne pas faire les choses; pourtant, si l’on veut atteindre nos objectifs, il ne faut pas attendre que la motivation se présente à notre porte pour agir. Il faut passer à l’action et c’est de cette façon qu’on augmentera nos chances de rencontrer la motivation en cours de route. L’action est le moteur de la motivation. La motivation est à l’intérieur de nous et c’est à nous de la faire germer et de la cultiver.
Quand on décide finalement de se prendre en main, on se dit que c’est pour la vie. On est motivés et l’on essaie de se convaincre qu’il n’y aura jamais de rechute ou de découragement. Toutefois, il est préférable d’être réaliste et de se dire qu’il y aura inévitablement des périodes creuses. Rien ne sert de se culpabiliser et de se décourager si l’on constate que l’on est revenu à d’anciennes habitudes.
Plus on a eu de rechutes, plus on sait ce qui nous décourage et plus on peut se préparer pour affronter la situation la fois suivante. Prenez donc cette expérience comme une situation d’apprentissage, observez l’événement qui a déclenché ce retour aux vieilles habitudes et préparez-vous maintenant à reprendre le flambeau avec les bons outils.
Prenez un crayon et un papier et répondez aux questions suivantes :
Pourquoi suis-je revenu à mes vieilles habitudes?
Quels événements ont contribué à ce que je laisse tomber après tant d’efforts?
Quelle était mon attitude?
Si cela m’était donné de recommencer ces dernières semaines, qu’est-ce que je ferais différemment?
Maintenant que je sais cela, quels sont les objectifs (spécifiques, observables et mesurables) que je me fixe pour la prochaine semaine?
Quels petits pas est-ce que je peux poser aujourd’hui pour reprendre mes bonnes habitudes –
Rappelez-vous que cette démarche est un processus et non une destination et que l’important est donc d’y aller pas à pas.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la salière utilisée à la table explique seulement 5 % du sel que nous consommons. Le ¾ du sel ingéré quotidiennement nous vient des aliments transformés, tels les soupes, les sauces, les mets préparés assaisonnés, surgelés commercialement ainsi que les mets prêts-à-servir offerts dans la restauration rapide.
Hypertension Canada suggère de viser un apport de 2 000 mg (8 sachets de sel) de sodium par jour, recommandation adaptable selon l’âge (enfants, adultes) et les apports usuels des individus.
Chez les plus grands consommateurs de sodium, une réduction de 1 000 mg par jour peut tout de même améliorer la pression artérielle, même si les apports recommandés ne sont pas atteints.
Rappelons que seulement 5 % du sel que nous consommons vient du sel ajouté à la table. Plus de ¾ du sel ingéré vient des aliments transformés.
D’abord s’assurer que l’aliment n’est pas enrobé de sel (noix, biscuits sodas ou craquelins…). Le tableau de valeur nutritive renseigne sur le sodium contenu dans les aliments pour une portion donnée. L’allégation nutritionnelle sur les emballages des produits sont des affirmations réglementées par Santé Canada.
Ainsi pour être faible en sel (sodium), un aliment doit contenir au moins 25 % moins de sel que le produit original et pas plus de 140 mg de sodium par portion. Pour un aliment sans sel, l’aliment contient moins de 5 mg de sodium par portion. Ne pas confondre avec l’allégation sans sel ajouté. La valeur de sodium à ne pas dépasser sera variable selon la place qu’occupe l’aliment dans le repas (entrée, repas, accompagnement…).
Finalement la liste d’ingrédients sur les étiquettes, énumérée par ordre décroissant, nous permet de reconnaître les composés sodés à éviter : chlorure de sodium, bicarbonate ou monoglutamate de sodium, poudre à pâte, sel de mer, sel végétal, sel d’ail…
SODIUM ALIMENTAIRE…
L’organisme HYPERTENSION CANADA, appuyé par la Société québécoise d’hypertension artérielle, a développé des outils sur le sodium alimentaire à l’intention des patients et des professionnels de la santé.
Sodium – Messages importants
Testez vos connaissances sur le sodium
MÉDICAMENTS…
Le niveau de pression artérielle, la présence d’autres facteurs de risque (diabète, hypercholestérolémie, tabagisme) et la mise en évidence de complications (angine, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral, insuffisance rénale) influenceront la décision de débuter un traitement médicamenteux.
L’hypertension est une maladie chronique pour laquelle il n’existe presque pas de traitement pouvant guérir la maladie. Par conséquent, les médicaments doivent être pris à long terme, voire à vie. Ainsi, lorsqu’on débute le traitement de l’hypertension et qu’un professionnel de la santé vous dit que votre pression « est belle », cela signifie généralement que le ou les médicaments que vous prenez, vous conviennent et qu’il faut continuer de les prendre.
Néanmoins, il est possible que le choix des médicaments, de la dose et du nombre de médicaments nécessaires pour maîtriser votre pression artérielle soit modifié périodiquement selon l’évolution de votre condition.
Pour maîtriser l’hypertension artérielle, plus d’un médicament seront souvent nécessaires. Nous disposons à cette fin de plusieurs familles de médicaments qui ont des mécanismes d’action différents et complémentaires : dilatation des artères, élimination de sel et d’eau, ralentissement du coeur, etc.
Voici donc les principales familles de médicaments utilisées pour abaisser la pression artérielle et leurs principaux mécanismes d’action :
Outre l’effet principal d’abaisser la pression artérielle, les médicaments utilisés pour le traitement de l’hypertension artérielle, comme tous les autres médicaments, peuvent avoir des effets indésirables. Certains effets indésirables peuvent être bénéfiques, par exemple, certains antihypertenseurs peuvent également prévenir les migraines. Par contre, d’autres effets indésirables sont désagréables ou incommodants. Toutefois, la fréquence des effets indésirables provoqués par les médicaments les plus fréquemment utilisés est relativement faible. De plus, il faut distinguer ces effets indésirables des symptômes parfois provoqués par la baisse de la pression artérielle et des symptômes reliés à d’autres maladies.
Si vous présentez un malaise qui vous inquiète ou qui nuit à votre qualité de vie, il est important que vous en discutiez avec votre médecin ou votre pharmacien avant de cesser la prise de votre médicament ou d’en modifier la dose. S’il s’avère que la malaise est un effet indésirable, il est possible de substituer un autre médicament de la même famille ou d’une autre famille.
Contrairement à d’autres médicaments que l’on pourrait vous administrer tels les antibiotiques, les antihypertenseurs ne guérissent pas la maladie. Généralement, si vous cessez de prendre vos médicaments, la pression artérielle s’élèvera pour revenir au niveau précédant la prise de médicaments ou même atteindre des niveaux plus élevés qui pourraient nuire à votre santé.
L’hypertension artérielle est une maladie chronique ce qui signifie que le traitement de l’hypertension artérielle est pour la vie.
On dit souvent que d’abuser des médicaments peut être nuisible pour la santé, mais de la même manière, ne pas prendre la dose recommandée ne permettra pas d’obtenir la protection nécessaire et peut également être nuisible à la santé.
Voici cinq conseils pour ne pas oublier de prendre ses médicaments :
1. Horaire : Prendre le ou les comprimés toujours à la même heure.
2. Routine : Prendre le médicament en l’associant à un geste qui est exécuté tous les jours, par exemple, déjeuner ou se brosser les dents. Placer les médicaments bien en vue sur le comptoir de cuisine ou sur la table.
3. Renouvellement : Inscrire sur le calendrier le jour où il faudra téléphoner ou aller à la pharmacie pour renouveler l’ordonnance.
4. Oublis : S’il est fréquent d’oublier de prendre les médicaments, demander à un membre de la famille de nous faire le rappel ou demander au pharmacien de disposer les médicaments dans un pilulier (Dosett®, Dispill® ou autres). Le pilulier permet de visualiser les médicaments à prendre dans la journée et dans quel ordre. De plus, il permet de vérifier si la dose précédente a été prise.
5. Auto-mesure de la pression artérielle : Mesurer sa pression artérielle chez soi à l’aide d’un appareil automatique permet de juger du degré de maîtrise
de la pression artérielle.
VISITES CHEZ VOTRE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ…
Soyez le meilleur allié de votre professionnel de la santé. Les renseignements que vous leur fournissez sont toujours utiles car ils les aident à faire le bilan et à vous recommander un traitement approprié. Prenez soin de préparer votre visite. Voici quelques conseils qui vous aideront à préparer vos visites…
Soyez certain d’avoir votre carte d’assurance maladie et votre carte d’hôpital, s’il y a lieu.
Si vous êtes référé à un spécialiste par votre médecin, prenez soin d’apporter avec vous la demande de consultation et votre liste des médicaments.
Avant de consulter, ayez en tête les renseignements suivants :
• vos symptômes ou malaises, leur début et leur fréquence
• vos médicaments prescrits ou non (incluant les produits de santé naturels)
• vos allergies médicamenteuses
• vos antécédents personnels (maladies, blessures et opérations)
• les principales maladies dans votre famille (parents, frères et soeurs)
• votre histoire médicale récente
Lors de votre visite chez le médecin :
• Expliquez clairement la raison de votre visite
• Répondez aux questions au mieux de votre connaissance
• Faites part de vos inquiétudes et posez les questions qui vous préoccupent
• Ayez près de vous un carnet de notes; en plus de vous aider dans votre préparation, il vous servira lors du rendez-vous pour noter les conseils qui vous seront prodigués
Si vous ressentez des malaises :
Quels que soient vos symptômes, vos préoccupations ou vos malaises, soyez prêt à les décrire le plus clairement possible; soyez précis et concis (crampes, étourdissement, mal de tête, douleur dans la poitrine, faiblesse soudaine, troubles de vision, etc.). Si vous avez eu des malaises, prenez soin de les écrire; il vous sera plus facile de les décrire et surtout de ne pas oublier lorsque sera venu le temps d’en parler. Soyez prêt à décrire la fréquence, la durée de vos symptômes et à quel moment de la journée vous éprouvez ces symptômes. Ce sont des choses importantes que le médecin doit connaître.
Assurez-vous de mentionner si vous avez subi des tests, des procédures d’intervention, des examens diagnostiques, un séjour à l’hôpital, une chirurgie, ou encore si vous avez eu des analyses de sang ou d’urine.
Il y a peut-être des gens dans votre famille qui ont eu des problèmes de santé ressemblant aux vôtres (hypertension, hypercholestérolémie, diabète, maladie cardiaque, etc.), notez-les et soyez prêt à en parler avec votre médecin.
Il est important que vous puissiez décrire vos habitudes alimentaires, si vous faites de l’exercice ou si vous pratiquez des sports sur une base régulière.
Si vous prenez votre pression artérielle à la maison, notez-le dans un cahier et inscrivez les résultats suivants :
• La date
• L’heure de la prise de la pression artérielle
• Les chiffres de pression artérielle (systolique et diastolique)
• Votre fréquence cardiaque (pouls)
• Votre poids (une fois par mois)
• Votre glycémie (taux de sucre) si vous êtes diabétique
Apportez votre cahier chez le médecin, ce qui y est inscrit va l’intéresser et va aussi l’aider à ajuster ou modifier vos médicaments au besoin.
Apportez avec vous la liste de tous les médicaments que vous prenez actuellement, et ce, peu importe la ou les raisons pour lesquelles ils vous ont été prescrits. Ceci vaut autant pour les médicaments prescrits que pour ceux que vous avez achetés sans prescription à la pharmacie, incluant les produits de santé naturels.
Ayez avec vous le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de la pharmacie où vous vous approvisionnez en médicaments.
Lors de votre visite chez le pharmacien :
Établissez un lien de confiance avec votre pharmacien.
• Procurez-vous tous vos médicaments à la même pharmacie. Le pharmacien connaîtra votre dossier pharmaceutique au complet et sera alors en mesure de vérifier qu’il n’y a pas d’interaction entre vos médicaments.
• Toujours mentionner si vous prenez également des produits de santé naturels ou des suppléments. Certains peuvent interagir avec vos médicaments.
• Si vous avez des allergies, veuillez en informer le pharmacien afin qu’il puisse l’inscrire à votre dossier pharmaceutique.
• Demandez au pharmacien de vous fournir une liste complète de vos médicaments ou de coller une copie des étiquettes dans un petit carnet.
COMMENT MESURER LA PRESSION ARTÉRIELLE?
Voici un aide-mémoire sur la mesure de la pression artérielle que vous pouvez télécharger.
BOÎTE À OUTILS …
Exemples :
COMMENT PRÉPARER SA VISITE CHEZ LE MÉDECIN?
- Carte d’assurance maladie et carte d’hôpital, s’il y a lieu.
- Demande de consultation, si vous êtes référé à un spécialiste par votre médecin (première visite).
- Histoire médicale ancienne (première visite) : maladies, chirurgies, allergies.
- Histoire familiale (première visite) : hypertension, hypercholestérolémie, diabète, maladie cardiaque ou vasculaire.
- Habitudes alimentaires, et si tel est le cas, sports ou exercices que vous faites régulièrement ou venez de débuter.
- Liste de tous les médicaments :
- médicaments prescrits
- médicaments achetés sans prescription, suppléments et produits de santé naturels
- médicaments cessés
- médicaments oubliés
- Allergies et intolérances
- Adresse et numéro de téléphone de la pharmacie où vous vous approvisionnez en médicaments
- Si vous avez passé des tests récents; où et quand.
Symptômes, malaises :
Description claire (étourdissement, mal de tête, troubles de vision, douleur dans la poitrine, faiblesse soudaine, crampes, etc.)
Fréquence, durée et moment de la journée
Mesures de pression artérielle à la maison ou au travail notées dans un cahier spécial comprenant :
Jour et date
Heure de la mesure
Chiffres de tension artérielle (systoliques et diastoliques)
Fréquence cardiaque (pouls)
Apportez votre cahier chez le médecin.
Nouvelle prescription et/ou nouveaux tests. Posez des questions si quelque chose n’est pas clair.
Date du prochain rendez-vous.
COMMENT PRÉPARER SA VISITE CHEZ LE PHARMACIEN?
Si vous croyez être victime d’effets indésirables, le mentionner.
Demander quel est le meilleur moment pour prendre la médication.
S’informer s’il y a des risques d’interactions avec d’autres médicaments, produits de santé naturels ou suppléments.
Demander d’imprimer une liste des médicaments qu’on pourra apporter avec soi.
Si vous oubliez parfois de prendre vos médicaments, ou bien si vous les prenez d’une manière autre que celle qui apparaît sur l’étiquette de la pharmacie, veuillez le mentionner.
Si votre médecin vous a remis une nouvelle prescription, votre pharmacien saura vous conseiller judicieusement si vous avez des questions supplémentaires.
CINQ CONSEILS POUR NE PAS OUBLIER DE PRENDRE SES MÉDICAMENTS
1. Horaire : Prendre le ou les comprimés toujours à la même heure.
2. Routine : Prendre le médicament en l’associant à un geste qui est exécuté tous les jours, par exemple, déjeuner ou se brosser les dents. Placer les médicaments bien en vue sur le comptoir de cuisine ou sur la table.
3. Renouvellement : Inscrire sur le calendrier le jour où il faudra téléphoner ou aller à la pharmacie renouveler l’ordonnance.
4. Oublis : S’il est fréquent d’oublier de prendre les médicaments, demander à un membre de la famille de nous faire le rappel ou demander au pharmacien de disposer les médicaments dans un pilulier (Dosett®, Dispill® ou autres). Le pilulier permet de visualiser les médicaments à prendre dans la journée et dans quel ordre. De plus, il permet de vérifier si la dose précédente a été prise.
5. Auto-mesure de la pression artérielle : Mesurer sa pression artérielle chez soi à l’aide d’un appareil automatique permet de juger du degré de maîtrise de la pression artérielle.
MOTS USUELS?
Une liste de mots ou d’expressions, ainsi que leurs définitions, est disponible sur le site Internet afin de vous aider à bien comprendre la signification des termes utilisés lors de vos visites médicales ou lors des examens que vous avez à subir.