Une étude italienne1, parue dans le JACC du 19 mai dernier, s’est intéressée aux patients avec HTA essentielle et syndrome métabolique, afin de déterminer si leur risque cardiovasculaire accru pour provenir de leurs anomalies biochimiques.
Ce sont donc 1742 patients (55% hommes – âge 50 ± 12 ans) avec HTA (TA 154/95 mmHg) sans maladie cardiovasculaire associée qui ont été suivi pendant une période de 10,5 années (moyenne de 4,1 ans). En plus du suivi systématique de leur TA, les patients ont également eu mesure de leur tour de taille, de leur IMC ainsi que des paramètres du syndrome métabolique selon le NCEP.On a ainsi retrouvé 593 patients (34%) avec des composantes du syndrome.
Au cours de cette étude, 162 patients ont développé des complications cardiovasculaires. Selon qu’ils aient de 1 à 5 composantes du syndrome métabolique, le risque cardiovasculaire augmentait progressivement de 1,54 ; 1,96 ; 2,97 ; 3,35 ; 5,27 par 100 patients-année respectivement (p < 0,001). De plus, on a pu déterminer que les patients ayant les anomalies métaboliques avaient environ 2 fois plus de risque d’événements cardiovasculaires (3,23 vs 1,76 par 100 patients-année (p < 0,001)) et cela, même après ajustement pour d’autres facteurs de risque (HR 1,73) Le syndrome métabolique fut donc associé à un risque accru tant du point de vue cardiovasculaire (HR 1,48) que cérébrovasculaire (HR 2,11) ainsi que chez les non diabétiques (HR 1,43). À la lumière ce cette étude, il semble donc que les hypertendus soit avec syndrome métabolique aient un risque plus important d’événements cardiovasculaires. Jovette Morin, md, FRCPC
Référence:
1 Schillaci G, Pirro M, Vaudo G and coll. Prognostic value of the metabolic syndrome in essential hypertension. J Am Coll Cardiol 2004; 43: 1817-22.
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