Marre et ses collègues, dans leur dernière étude parue dans le BMJ, se sont intéressés à l’impact rénal et cardiovasculaire de faibles doses de ramipril chez 4912 diabétiques avec microalbuminurie ou protéinurie.
Cette étude multicentrique, randomisée à double insu, d’une durée de 6 ans, comparait le ramipril 1.25 mg vs placebo en ajout au traitement usuel. Les patients devaient avoir > 50 ans, être sous hypoglycémiants oraux et avoir une créatinine < 150. Au cours de l'étude, 362 événements sont survenus chez les 2443 patients sous ramipril comparativement au groupe placebo pour lequel on retrouve 377 événements. ( risque relatif de 1,03 , p = 0,65) Aucun des paramètres primaires évalués ne semble avoir diminué grâce au ramipril. Cependant, la TA après 2 ans aurait diminuée de 2,43/1,06 mmHg et la microalbuminurie/protéinurie se serait normalisé chez 1868 participants. (p < 0,07) Les auteurs concluent donc qu'il n'y aurait pas de bénéfice à utiliser le ramipril à faible dose dans un but de protection cardivasculaire ou rénal chez les diabétiques type 2. Jovette Morin, MD, FRCPC
Références:
Marre M, Lievre M, Chatellier G et coll. Effects of low dose ramipril on cardiovascular and renal outcomes in patients with type 2 diabetes and raised excretion of urinary albumin: randomised, double blind, placebo controlled trial (the DIABHYCAR study) BMJ 2004 ; 328 : 495-99.
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