Dans un article publié le 23 mars dans le BMJ, les investigateurs de HOPE nous donnent de plus ample information sur l’issue AVC dans cette étude. On se rappelle que l’étude HOPE visait à déterminer si l’utilisation d’un IECA, le ramipril, ou de la vitamine E diminuait la morbidité cardio-vasculaire chez des sujets à risque élevé. 9297 patients avec maladie vasculaire ou diabète plus un facteur de risque additionnel ont été suivi pour 4,5 ans.
Malgré une diminution de TA modeste (3,8 mmHg systolique et 2,8 mmHg diastolique), le risque relatif de survenue d’un AVC a été réduit de 32 % (156 versus 226, p = 0,0002) dans le groupe ramipril. Le risque relatif d’AVC fatals a pour sa part été réduit de 61 % (17 versus 44). Le bénéfice du traitement a été reproduit peu importe la TA de base, la médication utilisée et dans tous les sous-groupe étudiés. Un déclin cognitif ou fonctionnel est survenue moins fréquemment chez les sujets sous ramipril.
En conclusion, l’utilisation du ramipril a réduit de façon importante les AVC dans une population à risque élevé (aussi bien en prévention primaire que secondaire díun AVC). Les implications de l’étude HOPE sont donc majeure pour tous les cliniciens.
Luc Lanthier, md, MSc, FRCPC
Références:
Bosch J, Yusuf S, Pogue J et coll. Use of ramipril in preventing stroke : double blind randomised trial. BMJ 2002 ; 324 : 699-702.