Lorsque le patient fait mieux que le docteur : mesure de la tension artérielle
Les études prospectives nous indiquent que la mesure de TA ambulatoire est un meilleur prédicteur de l’atteinte des organes cibles et de la réponse au traitement antihypertensif que la lecture de la TA en cabinet médical.
Aucune étude, jusqu’à celle publiée dans le BMJ du 3 août dernier, n’avait comparé toutes les mesures de TA disponibles dans le suivi de l’hypertension entre elles, chez les patients avec une TA à la limite supérieure de la normale, avec un nouveau diagnostic d’HTA, ou bien une HTA mal contrôlée.
Cette étude nous démontre que l’effet du sarrau blanc est bien réel. La différence de TA systolique mesurée en cabinet médical était plus élevée de 18,9 mmHg en moyenne par rapport à la TA mesurée en ambulatoire. Cette différence s’appliquait également chez les hypertendus mal contrôlés (21,4 mmHg plus élevée chez le médecin).
>L’étude suggérait également que les mesures de TA répétées par les infirmières ou bien les patients eux-mêmes favorisaient une diminution considérable du monitoring, de l’initiation ou des modifications thérapeutiques en comparaison de celles prisent par les médecins.
Il est donc nécessaire d’impliquer d’avantage les patients dans le suivi de leur hypertension puisque les avantages semblent nombreux.
Jovette Morin, MD, FRCPC
Références:
Little P, Barnett J, Barnsley L et coll. Comparaison of agreement between different measures of blood pressure in primary care and daytime ambulatory blood pressure. BMJ 2002;325 :258-259.