Certaines études animales ont déjà démontré que le propranolol augmentait la formation osseuse, mais les données chez l’humain sont limitées. Un groupe de suisses et d’américains a voulu savoir si l’utilisation de cette classe de médicament diminuait le risque de fracture chez l’humain. Pour ce faire, ils ont procédé à une étude cas-témoin à partir de la UK General Practice Research Database, avec 30 601 cas de fracture et 120 819 témoins, chez des sujets entre 30 et 79 ans, suivis entre 1993 et 1999.
En comparant aux sujets n’utilisant pas de b-bloquant ou de thiazidique, le rapport de cotes (ou odds-ratios OR)d’avoir une fracture chez les sujets sous b-bloquant seulement ( >= 3 prescriptions) était de 0,77 (IC 95 % 0,72-0,83). L’OR chez les sujets sous thiazidique seulement (>= 3 prescriptions) était de 0,80 (IC 95 % 0,74-0,86). Et l’OR des sujets sous combinaison b-bloquant/thiazide de 0,71 (IC 95 % 0,64-0,79).
Il semble donc que l’utilisation des b-bloquants amène une réduction du risque de fracture, aussi bien lorsqu’utilisés seul ou en combinaison avec les thiazidiques. Si ces résultats se confirment, ceci pourrait avoir un impact intéressant chez les patients âgés à plus haut risque de fracture ostéoporotique.
Lanthier, MD, MSc, FRCPC
Référence :
Schlienger RG, Kraenzlin ME, Jick SS et coll. Use of ?Ò-Blockers and Risk of Fractures. JAMA 2004 ; 292 : 1326-32.
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