Le suivi à long terme de la cohorte de l’étude MRFIT (Multiple Risk Factor Intervention Trial) a permis de réanalyser la relation entre TA systolique, TA diastolique, pression pulsée (pulse pressure) et mortalité cardio-vasculaire. On se rappelle que MRFIT avait évalué 342 815 hommes âgés de 35 à 57 ans sans histoire d’infarctus ou de diabète entre 1973 et 1975 dans 22 centres américains. Ces sujets ont été suivi jusqu’à 1996 et la mortalité cardio-vasculaire a été étudié.
Il y a eu 25 791 décès cardio-vasculaires dans la cohorte. On se rend compte que ce sont les niveaux de TA systolique et diastolique plutôt que la pression pulsée qui sont le plus corrélées avec la maladie cardio-vasculaire. Dans le sous-groupe de sujets hypertendus, il semble que la TA systolique soit la plus prédictive de mortalité cardio-vasculaire. Les hommes ayant une TA systolique avec une TA diastolique basse ou élevée devraient donc être traités agressivement.
Il semble donc important pour l’évaluation du risque global cardio-vasculaire chez l’homme de considérer aussi bien la tension artérielle systolique que diastolique, et non seulement la TA systolique ou diastolique ou la pression pulsée prise individuellement.
Luc Lanthier, md, MSc, FRCPC
Références:
Domanski M, Mitchell G, Pfeffer M et coll. Pulse Pressure and Cardiovascular Disease-Realted Mortality. JAMA 2002; 287 : 2677-83.
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