On savait qu’une variante du gène adducine pouvait amener une hypertension sensible au sel. Dans une étude cas-témoins récente publié dans JAMA, 323 sujets avec histoire d’infarctus ou d’AVC ont été comparé à 715 sujets témoins identiques pour l’âge, le sexe et la date de l’événements. On cherchait à déterminer si l’utilisation des diurétiques chez les porteurs de cette allèle variante Trp460 protégerait contre la survenue d’événements cardio-vasculaires.
Environ le tiers des participants présentait la variante génétique. Chez les 613 non porteur de la variante, l’utilisation des diurétiques n’étaient pas associé à une protection contre les infarctus ou AVC (RR 1,09, IC 95 % 0,78-1,52). Par contre, chez les 385 sujets porteurs de la variante génétique, l’utilisation des diurétiques a amené à une diminution significative de la combinaison infarctus et AVC (RR 0,49, IC 95 % 0,32-0,79, p = 0,005). Cette diminution n’était pas expliqué par d’autre facteur de risque cardio-vasculaires, était spécifique aux diurétiques et était présente dans tous les sous-groupes de l’étude.
Il semble donc que l’utilisation des diurétiques chez les porteurs de la variante du gène adducine soit associée à un risque moindre d’infarctus et d’AVC. D’autres études restent nécessaire pour confirmer ces résultats mais cela ouvre la voie à une plus grande utilisation de la génétique en hypertension ainsi qu’à une plus grande individualisation du traitement anti-hypertenseur en s’orientant sur celle-ci.
Luc Lanthier, md, MSc, FRCPC
Références:
Psaty BM, Smith NL, Heckbert SR et coll. Diuretic Therapy, the a -Adducin Gene Variant, and the Risk of Myuocardial Infarction or Stroke in Persons With Treated Hypertension. JAMA 2002 ; 287 : 1680-9.